Chez la P’tite marchande d’histoire, allée de la Papeterie à Uzerche

Gratuit. Renseignements au 05 55 73 00 44 ou à auditorium@uzerche.fr

Fenêtre sur le monde : Rapprocher les vivants

Cette saison, l’Auditorium Sophie-Dessus accompagne la compagnie de théâtre BillKiss* I O Mcezo* pour un projet de territoire. Des fenêtres sur le monde sont proposées tout au long de la saison hors des murs de la salle… Le 14 décembre 2021 à18h30, le directeur de la compagnie, Soeuf Elbadawi, propose une rencontre avec Jérôme Richer.

« Dans ses pièces Si les pauvres n’existaient pas, faudrait les inventer (publication courant 2022 aux Éditions Espaces 34) et Malgré qu’on me traite comme de la merde, je suis quand même gentille (création à l’automne 2022 au Théâtre du Loup à Genève), tout comme dans son récit Devenir viande (bourse d’auteur·e confirmé·e 2021 du Canton de Genève), l’auteur suisse Jérôme Richer prête une attention soutenue à celles et ceux qui sont le plus souvent absents de nos regards (les « pauvres », des nettoyeuses, une ouvrière d’abattoir). C’est à partir de ces trois textes que Jérôme Richer évoquera son rapport au réel, sa croyance dans la capacité de la littérature à dire ce réel, à en dévoiler l’envers pour mieux rapprocher les vivants. Comme Pier Paolo Pasolini, il est persuadé que « l’engagement est inéluctable, et aujourd’hui plus que jamais. Et je vous dirai que non seulement il faut s’engager dans l’écriture, mais aussi dans la vie. »

Né en 1974, Jérôme Richer suit d’abord une formation universitaire en droit, puis après un détour par l’éducation spécialisée, il se dirige vers l’écriture théâtrale et la mise en scène.

Jérôme Richer se nourrit du réel pour écrire ses textes et construire ses spectacles. Son travail est proche du théâtre documentaire. Avec la Compagnie des Ombres (fondée à Genève en 2005), il a notamment écrit et mis en scène La ville et les ombres en 2008 sur l’évacuation du squat Rhino à Genève, Une histoire suisse en 2010, regard subjectif sur l’histoire de son pays, Je me méfie de l’homme occidental (encore plus quand il est de gauche) en 2011 sur la bonne conscience occidentale, Tout ira bien en 2015 sur « nous » et les Roms, La violence de nos rêves en 2017 sur Ulrike Meinhof et la violence révolutionnaire, Nous les aimerons en 2018, spectacle de théâtre inclusif, Si les pauvres n’existaient pas, faudrait les inventer en 2019 sur la pauvreté en Suisse.

En tant qu’auteur, il est lauréat de plusieurs bourses et prix dont la bourse littéraire de Pro Helvetia, fondation suisse pour la culture et la bourse culturelle de la Fondation Leenaards. Trois de ses textes ont reçu le prix de la Société suisse des auteurs (SSA) à l’écriture théâtrale (Naissance de la Violenceen 2006, Écorces en 2008, Défaut de fabrication en 2012). 

Ses textes ont été mis en scène, en espace ou en lecture en Suisse, en France, en Belgique, au Luxembourg, au Québec, en Allemagne, aux États-Unis et en Guinée. Ils sont publiés aux éditions Espaces 34, Bernard Campiche et Alna. Ils sont traduits en anglais et en allemand. Jérôme Richer anime très régulièrement des ateliers d’écriture, en particulier pour la Haute École de Travail Social (HETS) à Genève.

Plus d’infos https://www.jeromericher.ch/

 Jérôme Richer © Louis Sé / Fenêtre sur le monde, oct 21 © ED – Ville d’Uzerche